Noyant-d’Allier est un village unique où la culture vietnamienne, ici en plein couer du Bourbonnais, s’est profondément enracinée, offrant au visiteur l’impression d’un voyage à plus de 5 000 kilomètres vers l’Est.
Cette particularité trouve son origine en 1954, après la chute de Diên Biên Phu et la fin de la guerre d’Indochine. Face à la défaite française et aux accords de Genève, des centaines de Français rapatriés d’Indochine, souvent descendants de colons mariés à des Vietnamiens, arrivent à Noyant, alors village minier déserté et en crise économique.
Ces rapatriés, qui portent des noms français comme Gouchard ou Martini mais n’ont jamais vu la France, s’installent dans la cité des Corons, rebaptisée Cité de la Brosse. D’abord accueillis dans un centre, ils deviennent rapidement propriétaires de maisons. Peu à peu, ces ''Chinois'' de Noyant, comme ils étaient surnommés, passent du statut d’étrangers curieux à celui de citoyens à part entière.
Aujourd’hui, la communauté vietnamienne représente encore la moitié des habitants du village. La présence culturelle est visible partout : une pagode construite il y a près de vingt ans avec un Bouddha géant trône près des habitations, symbole fort de la coexistence entre traditions asiatiques et bocage bourbonnais. Le village compte aussi un restaurant et une boutique de produits asiatiques, ainsi que deux lieux de culte proches, une église et une pagode. Des inscriptions bilingues en français et vietnamien ornent certains bâtiments publics.
Noyant-d’Allier incarne une véritable ode à l’acceptation mutuelle, où les différences culturelles s’harmonisent au quotidien. Ici, les habitants se retrouvent autour d’un plat de nems et d’un verre de Saint-Pourçain, témoignant d’un métissage réussi.
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