Centre historique - Moulins

Moulins
L’art de se faufiler dans nos souvenirs

Moulins, c’est la ville qui ne fait pas de bruit mais qui a l’art de se faufiler dans nos souvenirs. Dès que l'on pose le pied dans le centre, on sent cette ambiance un peu hors du temps, où les ruelles médiévales gardent précieusement l’écho des pas d’antan. Entre deux pavés, des maisons à pans de bois, des hôtels particuliers avec leurs façades brique-ardoise, et puis, au détour d’un croisement, le Jacquemart qui dresse fièrement sa tour et fait tinter l’horloge. L’air de rien, Moulins nous balade entre Moyen Âge, Renaissance, et petites touches d’Art nouveau – la devanture du Grand Café, celle d'un chocolatier, une boutique pleine de volutes, des vitrines d’un autre siècle.

Le cœur de la ville bat place d’Allier : ici, ça papote, ça flâne, ça trinque sur la terrasse du Grand Café – institution moulinoise où même Coco Chanel venait prendre la lumière avant d’enflammer Paris. Parce que oui, c’est à Moulins que Gabrielle est devenue Coco, cousant son étoile à la modestie locale avant de secouer le monde de la mode. 

Chaque dimanche matin, la halle du marché s’agite, les paniers débordant de fruits et de papotages. Le soleil fait briller les vitraux colorés de la cathédrale Notre-Dame de l'Annonciation dont la pierre noire et blanche intrigue les habitués, puis la ville s’étire vers les rives de l’Allier.

Sur les berges de l'Allier, se chuchotent les histoires de mariniers d’antan, là où chalands et gabares accostaient dans le quartier des mariniers ; aujourd’hui ce sont plutôt les pêcheurs et les promeneurs qui s’attardent, la rivière tirant des reflets argentés au coucher du soleil. Le pont Régemortes dresse son sourire de pierre, imperturbable depuis le XVIIIe siècle, témoin des crues et des retrouvailles d’une ville posée sur l’eau.

Côté culture, impossible de faire l’impasse sur le Centre National du Costume de Scène (CNCS) : capharnaüm soyeux où se croisent costumes de ballet et d’opéra, plumes et paillettes sur fond de coulisses muettes. Les musées multiplient les étonnements, de la Maison Mantin figée dans le XIXe siècle à la curiosité du Musée de l’Illustration Jeunesse (MIJ). Tout à Moulins ressemble à une aventure tranquille, un décor où le patrimoine a choisi de vivre sans chichis.

Ici, on prend son temps, on laisse l’histoire nous apprivoiser, et on comprend que Moulins n’est ni clinquante ni désuète : elle cultive la saveur discrète de l’authentique, un rien suranné, mais tellement humain.

Vidéo : La "Mal Coiffée"

Nous avons besoin de votre consentement pour charger les traductions

Nous utilisons un service tiers pour traduire le contenu du site web qui peut collecter des données sur votre activité. Veuillez consulter les détails dans la politique de confidentialité et accepter le service pour voir les traductions.