Vichy, ce n’est pas juste une ville thermale, c’est un peu la diva rétro de l’Allier, celle qui connaît tous les secrets du bien-être et qui prend le temps de soigner son allure sans se presser. 

En débarquant là-bas, on est accueilli par cette ambiance à la fois luxueuse et détendue, où le passé impérial flirte avec le glamour désuet des stations balnéaires d’antan. Les façades rivalisent de balcons en fer forgé, de coupoles colorées et de mosaïques Art nouveau, en mode ''Belle Époque'', pendant que les palmiers du parc des Sources rappellent qu’ici, on cultive autant le style que la détente.

La ville s’est construite autour de l’eau, ces fameuses “eaux de Vichy” qui a envoyé des rois et des marquises pour tester la cure sur place. 

Puis Napoléon III a débarqué pour cinq saisons, laissant derrière lui ses chalets, des allées impeccables et les plans d’une ville pensée pour l’oisiveté élégante : boulevards rayonnant tout autour des thermes, parcs à l’anglaise, casino opéra, et ces galeries couvertes où le curiste d’hier et le touriste d’aujourd’hui peuvent se promener à l’abri.

Ici, tous les chemins mènent à l’eau, mais pas seulement. Si on s'installe à la terrasse d’un café autour du parc, entre deux verres “d’eau bienfaisante”, on peut croiser aussi bien des groupes de curistes à chapeaux, des étudiants en vadrouille ou des sportifs venus pour le triathlon. Et quand les touristes filent à l’ombre, il reste la silhouette paisible de l’Allier, où joggeurs et canards partagent les rivages, et ce pont de Bellerive qui relie le centre à la petite banlieue légère où l’atmosphère rappelle que Vichy, malgré ses airs chics, reste accessible et simple.

Le soir, la ville s’illumine : ici un concert au Palais des Congrès, là un apéro improvisé sous les arbres centenaires du parc Kennedy. Vichy n’est pas figée dans ses dorures, elle bouge, vibre, expérimente, teste des festivals, accueille des artistes, mais toujours avec cette élégance sans effort qui lui va si bien.

Alors, Vichy, ce n’est ni seulement le souvenir d’une station chic, ni une carte postale dépassée : c’est un carrefour, un lieu caméléon où le patrimoine UNESCO s’acoquine avec la dolce vita bourbonnaise, et où, entre histoire, eaux et nature, on peut trouver ici son propre rythme sans jamais avoir besoin de forcer le pas.