Approches et découverte de l'Allier Bourbonnais
en Auvergne-Rhône-Alpes : photos, vidéos, affiches et articles
Brèves d'histoires en Allier.
Curiosités et autres points d'intérêts
en terre bourbonnaise.
Actuellement 8 brèves sur l'Allier et le Bourbonnais
Le lagon bleu
Louroux-Hodement
Entre les haies (ou ''bouchures'' pour les Bourbonnais) bien entretenues qui bordent les petites routes et les chemins, le promeneur va son train, s'imprégnant de l'atmosphère sereine qui baigne les lieux.
Au détour d'un champ, il croise le regard bienveillant d'une charolaise, paisiblement installée dans l'herbe tendre et verte, qui veille sur ses petits. Broutant sereinement ou gambadant joyeusement, ils sont rappelés par leur mère, à la vue du randonneur qui s'approche.
Tout autour, s'étendent les parcelles agricoles où des fermes isolées, éparses çà et là, donnent vie à ce territoire du bocage.
À mesure que progresse le promeneur, le paysage se métamorphose. Un lagon bleu émerge soudainement aux pieds d'une petite falaise rocailleuse, créant une surprise inattendue dans ce tableau champêtre. L'eau claire reflète le ciel d'un bleu pur, contrastant avec la verdure qui l'entoure. À proximité, une petite plage invite à une pause contemplative.
L'air frais transporte le doux parfum des arbres environnants aux pieds desquels, assis sur les rochers, le marcheur fait une halte pour mieux profiter de l'offrande visuelle de ce paisible lagon qui laisse les rayons du soleil, doucement réchauffer ses eaux.
Soudain, au loin, le râle puissant d'un imposant taureau résonne à travers la campagne, comme un rappel de la vie rurale, un écho de la force tranquille qui anime cette région. Le son, porté par le vent, se mêle à l'ambiance sereine du bocage, créant une harmonie entre la nature et les activités agricoles.
C'est ainsi, entre la rencontre avec les habitants bovins du coin, la découverte d'un lagon secret et le rugissement lointain d'un taureau, que se déroule cette balade pédestre au cœur du bocage bourbonnais, sous un soleil d'hiver éclatant.
Un instant où la simplicité et la beauté de la nature fusionnent pour offrir une expérience paisible et vivifiante.
Ici c'est beau, ici c'est bien !
Photographie réalisée le 31 janvier 2024.
Au coeur du bocage
en Allier Bourbonnais
Au coeur de l'Allier, le bocage Bourbonnais, avec ses haies en bordure de chemin, ses champs découpés en parcelles plus ou moins régulières, et ses fermes dispersées entre prairies et buttes, offre une vision paisible et empreinte de sérénité à quiconque s'aventure dans cette campagne.
Les haies (les Bourbonnais les appellent ''bouchures''), véritables rubans verts qui serpentent le long des chemins, sont le témoignage d'une harmonie et d'une écologie du quotidien entre l'homme et la nature, protégeant les cultures des caprices du vent et offrant un abri aux oiseaux et petits animaux.
Les champs, séparés en lanières de terres fertiles, créent un patchwork agricole qui change de couleurs au fil des saisons. Au printemps, ils s'éveillent en une palette de verts tendres, tandis qu'en été, ils éclatent de nuances dorées sous le soleil généreux. L'automne les pare de teintes ocres et rouges, offrant un spectacle visuel tout aussi attirant. Ces variations saisonnières dessinent un paysage en perpétuelle évolution qui captive le regard du promeneur.
Les fermes éparses ponctuent la campagne, avec leurs bâtisses en longères, témoins d'une architecture traditionnelle préservée au fil du temps. Certaines sont entourées de jardins fleuris, où l'on peut humer le parfum des herbes aromatiques et des fleurs. D'autres, ceintes de leurs hangars à engins agricoles ou de leurs stabulations, se tiennent solennellement au milieu de vastes étendues, offrant une vue imprenable sur les alentours.
À l'entrée d'un champ, le promeneur rencontre de jeunes bovins charolais poussés par la curiosité, sous le regard bienveillant et la surveillance discrète de leurs mères attentives. Au fond du champ, un fier taureau tout en muscles, allongé sur un tapis d'herbe tendre, anneau dans les naseaux, observe impassible, la rencontre. Quand les hommes parlent aux vaches...
Les prairies, où paissent paisiblement ces charolaises, ajoutent une touche bucolique à ce tableau. Assoupies en troupeau sous l'ombre protectrice d'un arbre isolé, leur quiétude contraste avec l'activité virevoltante des oiseaux dans les haies et celle des hommes et de leurs travaux de la terre dans les champs.
Le promeneur, en déambulant à travers la campagne bourbonnaise, est invité à se sentir en harmonie profonde avec la nature. L'air embaume des senteurs de la terre et du parfum des fleurs, le chant des oiseaux accompagne chaque pas et la brise légère caresse doucement le visage.
Le bocage bourbonnais est une invitation à la contemplation, un appel à se connecter avec la terre et une exhortation à profiter des beautés simples de la vie. La campagne du Bourbonnais offre un refuge, une échappée apaisante où le temps se vit au rythme des transformations saisonnières et de l'empreinte des hommes, permettant au promeneur de savourer l'instant présent au cœur de cette nature encore bien préservée.
Photographie réalisée le 1er février 2024.
Pavillon Renaissance
Anne de Beaujeu
Moulins
Extension du château des Ducs de Bourbon, construite au XVè siècle dans un style Renaissance précoce, le pavillon Anne de Beaujeu est initialement conçu pour le roi Charles VIII, lequel décède avant de pouvoir en profiter.
Ce pavillon représente l'une des toutes premières constructions Renaissance en France, bien que son style présente encore des éléments gothiques français. La façade est ornée de symboles et d'initiales faisant référence à la famille des Bourbon.
Anne de Beaujeu fait également transformer les anciens jardins médiévaux du château en vastes jardins de style Renaissance. Ces jardins, inspirés par les créations italiennes, comprennent alors des parterres de plantes variées, des terrasses, des allées, un labyrinthe, un potager, une orangerie et même une ménagerie avec des animaux exotiques. Ils sont également ornés de fontaines complexes, dont une en pierre de Volvic.
Après être devenu propriété royale, le château subit diverses modifications et accueille plusieurs personnalités royales.
Cependant, à partir du XVIIè siècle, le château commence à se détériorer progressivement. Un incendie en 1755 détruit une partie de l'aile ouest construite par Anne de Beaujeu et c'est sur emplacement que Louis Mantin, riche bourgeois de la ville, fera édifier sa maison, en 1896, selon un éclectisme stylistique propre à cette époque.
En 1774, le château est classé en ruine, et sous la Révolution, il est vendu comme bien national et largement démoli.
Le pavillon Anne de Beaujeu doit quant à lui sa sauvegarde grâce à sa réutilisation en gendarmerie à partir de 1839, mais également à son inscription sur la première liste des Monuments Historiques, dressée par Prosper Mérimée en 1840.
Restauré, il abrite désormais depuis 1910, le musée d'art et d'archéologie départemental de l'Allier Bourbonnais.
Photographie réalisée le 17 septembre 2023.
Petites stations thermales
en Allier Bourbonnais
L'Allier Bourbonnais peut se targuer de posséder sur son territoire, trois stations thermales aux origines, aux histoires et aux destins bien différents. Si la réputation de Vichy n'est plus à faire, les stations de Bourbon l'Archambault et de Néris-les-Bains, certes plus modestes, offrent néanmoins un charme unique et authentique, imprégné d'histoire, de nature et de bien-être, ici, en territoire Bourbonnais.
Nichées au coeur du bocage ou à flancs de vallons, le cadre naturel et paisible qu'elles offrent, crée une atmosphère relaxante et apaisante, parfaite pour se ressourcer.
Réputées pour leurs eaux thermales réparatrices et leurs bienfaits pour la santé et le bien-être, elles sont connues depuis l'Antiquité et les curistes viennent de loin pour profiter de leurs propriétés thérapeutiques.
Les stations thermales du Bourbonnais ont conservé leur caractère local ou leur architecture de style Belle Époque avec des bâtiments élégants, des façades ornées et des jardins soignés. Se promener dans les rues de ces petites villes thermales, c'est un peu comme faire un voyage dans le temps, un brin de nostalgie dans l'âme.
Installées au pied d'une forteresse ou dans le prolongement d'une ancienne voie ferrée, devenue voie piétonne, elles offrent également une multitude d'activités de loisirs ou de plein air, allant d'une animation "Belle Époque" au coeur de l'été à des randonnées en campagne ou des balades à vélo le long de chemins pittoresques, ce qui ajoute à l'originalité de l'expérience.
En somme, les petites stations thermales de l'Allier Bourbonnais offrent un mélange séduisant de nature préservée, d'histoire riche, de traditions vivantes et de bien-être, qui en font des destinations de choix pour celles et ceux qui recherchent calme, détente et authenticité.
Photographie réalisée le 18 juin 2023, place des Thermes à Néris-les-Bains.
Maisons à colombages
Rue Grande - Montluçon
En déambulant au coeur du ''vieux Montluçon'', de la rue Grande au quartier Saint-Pierre, le promeneur aura le loisir de découvrir quelques beaux exemples encore bien conservés, de maisons à colombages de style moyenâgeux, de belles bâtisses qui ne datent d'ailleurs pas nécessairement du Moyen Âge.
Les maisons à colombages du Moyen Âge relèvent d'une caractéristique architecturale emblématique de cette période en Europe, particulièrement répandue en France, en Allemagne et en Angleterre. Ces maisons étaient construites avec une structure en bois où les murs étaient formés de colombages, souvent remplis de torchis pour former les murs.
Ces colombages de chêne, de sapin ou d'autres essences locales, étaient assemblés selon des techniques spécifiques pour former la charpente et la structure de la maison. Ils étaient placés de manière verticale, horizontale ou diagonale pour former un réseau de motifs géométriques qui variaient en fonction de la région et de l'époque, les plus courants étant des losanges, des carrés ou des triangles.
Les espaces entre les colombages étaient remplis de torchis, un mélange de matériaux comme de l'argile, de la terre, de la paille, du sable et parfois de la chaux. Le torchis était utilisé pour isoler et renforcer la structure de la maison.
Les maisons à colombages étaient souvent ornées de sculptures sur bois, notamment des motifs floraux, des animaux, des personnages bibliques ou des scènes de la vie quotidienne, des ornements souvent peints de couleurs vives pour les mettre en valeur.
Les toits des maisons à colombages, souvent couverts de chaume, de tuiles en terre cuite ou de bardeaux de bois, étaient généralement en pente pour permettre l'écoulement des eaux de pluie.
Au fil du temps, l'art des maisons à colombages a évolué, passant de motifs simples et fonctionnels à des designs plus élaborés et décoratifs, notamment pendant la période gothique où l'art architectural était influencé par les cathédrales et les églises de style gothique.
Les maisons à colombages sont devenues des symboles de l'architecture médiévale européenne et beaucoup d'entre elles sont encore préservées aujourd'hui, témoignant de l'ingéniosité et du savoir-faire des artisans de l'époque.
Photographie de la rue Grande réalisée en janvier 2024.
Croix sculptée
Deneuille-les-Mines
En Allier Bourbonnais, comme dans les autres régions de France, les croix sont des éléments emblématiques du paysage, témoignant souvent de la richesse de l'histoire et de la tradition religieuse du pays. Sculptées ou non, elles peuvent revêtir différentes formes et significations et leur présence est souvent chargée de symbolisme et de folklore local.
Les croix de chemin sont probablement parmi les plus communes. Elles étaient traditionnellement érigées aux intersections ou aux croisements de chemins pour marquer les itinéraires, mais aussi comme des points de prière et de recueillement pour les voyageurs. Elles symbolisaient la protection divine pour ceux qui parcouraient jadis ces chemins souvent inhospitaliers.
En Allier Bourbonnais, comme partout ailleurs dans le pays, de très nombreux villages ont leur propre croix, placée généralement sur une place centrale ou à proximité de l'église paroissiale, comme ici, à Denuille-les-Mines en Allier Bourbonnais. Ces croix étaient souvent le point focal de processions religieuses et de célébrations communautaires.
Dans les campagnes, on trouve également des croix souvent placées aux abords des champs ou à proximité des villages. Elles servaient à bénir les récoltes, à protéger les terres agricoles des calamités et à invoquer la bienveillance divine pour les agriculteurs et les habitants des lieux.
Dans de nombreux endroits, ces croix sont devenues des points de repère culturels et historiques, témoignant de la religiosité et de la piété qui ont imprégné la vie quotidienne des communautés locales à travers les siècles. Elles incarnent un lien tangible avec le passé, rappelant aux générations actuelles l'importance de préserver et de comprendre leur héritage culturel et religieux. Elles font partie intégrante du paysage et contribuent à façonner l'identité et le caractère d'une région.
Croix sculptée portant une vierge à l'enfant, située à proximité de l'église romane Saint-Martial au coeur du village de Deneuille-les-Mines
Photographie réalisée en Octobre 2023.
Jardin Wilson
Montluçon
Notre patrimoine résonne comme un précieux héritage transmis à travers les générations et le préserver revêt une importance cruciale car il est le miroir de notre identité collective, la clé de voûte de notre compréhension du monde.
Gardien de notre diversité à travers ses multiples facettes - art, musique, danse, architecture, cuisine, coutumes - il célèbre la richesse et la variété des expériences humaines à travers le temps et les lieux. Préserver ce patrimoine, c'est garantir aux générations futures un accès à cette diversité, leur offrant ainsi la possibilité d'explorer et de s'enrichir des multiples formes d'expression de l'humanité.
Notre patrimoine est le témoin de notre évolution en tant que société, une leçon vivante où chaque monument, chaque artefact porte en lui les empreintes du passé, les traces des générations précédentes. En les préservant, nous permettons aux générations futures de comprendre l'évolution de nos sociétés et de notre histoire commune.
Notre patrimoine est aussi un puissant vecteur d'identité et de fierté. Il forge un lien intime entre les individus et leur communauté, entre les femmes et les hommes d'hier, d'aujourd'hui et de demain. En préservant notre patrimoine, nous transmettons à nos enfants une possibilité d'appartenance et d'ancrage dans une histoire commune qui relie nos aïeux à nos descendants.
Enfin, notre patrimoine est un levier pour le développement économique, touristique et social. En valorisant nos savoir-faire, nos traditions et nos expressions artistiques, nous encourageons le tourisme culturel, créateur d'emplois. C'est un investissement pour l'avenir de nos régions.
En somme, préserver notre patrimoine est un impératif moral et intellectuel, tout autant qu'économique et sociétal, un héritage précieux que nous avons le devoir de transmettre intact aux générations futures. Dans la vaste fresque de l'histoire humaine, notre patrimoine est la toile sur laquelle sont peints les couleurs et les contours de notre identité et c'est en le préservant que nous assurons un avenir empreint de diversité.
Photographie du clocher du château des Ducs de Bourbon surplombant le jardin Wilson réalisée le 31 octobre 2022.
Grand établissement thermal
Vichy
Il est fascinant de voir comment Vichy est passée d'une modeste ville thermale à la "Reine des Villes d'Eaux" au fil des siècles, avec la construction de ses célèbres thermes. La transformation de la ville en un centre thermal de renommée internationale est le résultat d'un subtil mélange d'innovation architecturale et de développement des techniques de soins thermaux.
La construction du Grand établissement thermal de première classe en 1903, sous la direction des architectes Charles Le Cœur et Lucien Woog, a marqué un tournant majeur dans l'histoire de Vichy. Adoptant un style romano-byzantin, les thermes ont été conçus non seulement pour offrir des traitements thermaux de pointe mais aussi pour émerveiller les visiteurs par leur esthétique majestueuse.
Le choix de l'emplacement sur près de deux hectares de terrain a permis la création d'un complexe thermal spacieux, avec des installations à la pointe de la technologie de l'époque. Les thermes étaient équipés d'une variété de bains, de douches, de piscines et de salons de repos, offrant une gamme complète de traitements thermaux pour répondre aux besoins médicaux et de bien-être des curistes.
L'accent mis sur l'esthétique, avec une dominante bleue aquatique omniprésente dans la décoration intérieure et extérieure, reflétait l'importance de l'eau thermale dans les soins prodigués. Les œuvres d'art et les ornements réalisés par des artistes renommés comme Alexandre Bigot, Alphonse Osbert, Paul Roussel et Émile Robert ont contribué à créer une atmosphère de luxe et de raffinement dans l'établissement.
L'inauguration des thermes en 1903 a consolidé la réputation de Vichy en tant que destination thermale de premier plan en France et en Europe.
Ainsi, les thermes de Vichy sont devenus bien plus qu'un simple centre de soins thermaux : ils sont un symbole de prestige et de sophistication, attirant des visiteurs du monde entier en quête de santé, de détente et de bien-être.
Leur classification en tant que Monument historique en 1989 souligne leur importance culturelle et historique, tandis que leur modernisation continue garantit qu'ils restent un élément essentiel du paysage thermal de Vichy, ce qui vaut bien à la ''Reine des Villes d'Eaux'' son classement au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis le 24 juillet 2021.
Photographie réalisée le 28 mai 2023.
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